Je peux presque tout voir

1er Épisode de la Série «Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place »

THÉÂTRE DE FICTION RADIOPHONIQUE

création 9 novembre 2016 au théâtre la Vignette Montpellier
(avant-première le 18 juin au Granit de Belfort dans le cadre des rencontres trans-fiction)

« Le demi-dieu grec fugitif s’est fabriqué des ailes, le guerrier chinois une chaise de 27 étages, le magicien dôgon a dressé un pic sur le sommet de sa tête, le Mexicain a avalé des champignons ou la sève d’une racine rare, l’astrologue indien a appris à lire dans les étoiles la date exacte de votre mariage, l’italien a fabriqué une lunette, déclaré que le centre n’existait plus et a finalement dit : – Maintenant débrouillez-vous avec ça!  Par la suite, le russe s’est avancé, a regardé vers le ciel et a dit: je vous rapporterai une preuve. Au même moment, l’américain s’est avancé, a regardé vers le ciel et a dit : je vous rapporterai une preuve ».

Je peux presque tout voir est la première édition d’un projet de fictions radiophoniques qui interroge les représentations collectives de l’univers infini, la cosmogonie et les mythes d’élévation contemporains et qui se réalise en direct et en public sur un plateau de théâtre. En guise de prologue, Je peux presque tout voir reprend la figure du premier homme dans l’espace et traite de la grande fiction du 20ème siècle à maîtriser l’univers infini, sur fond de guerre des empires et de guerre des récits, annonçant l’achèvement du siècle de la preuve. C’est ainsi que la narration se déroule, entre saga historique, archives documentaires, étude des mythes collectifs et conte populaire. Quelles fictions partageons-nous et pourrions nous encore écrire à partir de ces figures héroïques et fantasmées que sont les pionniers, les premières femmes et hommes envoyés dans l’espace, ceux qui n’ont cessé dès leur « élection » d’être considérés comme les représentants de leurs nations, les héros d’une histoire de l’humanité où puissance et récit vont de paire ? Réunis sur un plateau de théâtre et via les ondes hertziennes, les interlocuteurs réels et fictifs, présents et fantomatiques de cette fable contemporaine inventent, exhument et renversent des histoires à partir de l’Histoire. Le temps d’une soirée, invités, spectateurs, acteurs et voix du passé composeront un message radiophonique retransmis en direct. Et c’est à l’intérieur des machines même, câbles, tables de mixages, micros, accessoires de bruitages et ondes hertziennes que tentera de se raconter l’épopée d’une humanité tournée sans cesse vers son propre dépassement.

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Initiée en 2014 au CNES (Centre national des études spatiales), la série « Je n’ai qu’un toit du ciel » propose une suite d’expériences où écriture documentaire, écriture fictive , performance radiophonique et laboratoire permanent trace pour le collectif kom.post une ligne de recherche ponctuée différents types de rendez-vous ; performance « Les Annonciateurs » (HTH, festival Tropisme 2015), performance « Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place » (CNES, festival Sidération 2014), publication « La radio, un laboratoire dramatique » In. « Les frontières de la radio» (Presses Universitaires de Perpignan, Université de Perpignan, 2015), chantier « Laboratoire dramatique » (Radio Campus Paris, Festival Brouillage 2015).

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kom.post avec:

Caroline Masini: texte et enquête

Laurie Bellanca: mise en scène et réalisation sonore

Youness Anzane: dramaturge 

Perle Palombe: interprète

Laure Brisa: interprète et création musicale 

Antonin Clair: dispositif son

Mathieu Boudart : interprète perchiste

avec la participation de Céline Pévrier (réalisation entretiens CNES et livret en cours) 

production Mathieu Argaud et Claire Fourcade (Illusion&Macadam)

avec le soutien du Théâtre de la Vignette / Montpellier, Phonurgia nova (Euphonia) / Marseille, le CNES / Paris,  BUDA / Courtrai et L-EST/Laboratoire Européen Spectacle vivant et Transmédia en préfiguration, un projet commun de VIADANSE-Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort, MA scène nationale-Pays de Montbéliard et Le Granit, Scène nationale de Belfort