Les sujets suivants seront exposés par certains intervenants pour lancer les discussions : De la globalisation  comme enjeu d’anthropologie politique du contemporain (Marc Abélès),  aux security states (Sophie Wahnich, Vacarme) en passant par la jungle de Calais ( amalia rama association1/4), les urbanisations originales (Léonie Ferry, up18) et  l’experience critique des ONG ( Armelle Jayet et Boris Martin). Tout ceci au sein de notre dispositif un peu simplifié ici (tout ceci est bénévole et limite donc les possibles!)

 

program

 

Globalisation, ce qui nous arrive, ce qui peut encore arriver par nous…

La globalisation, ça a d’abord dit le monde est un grand marché où tout est à vendre, où tout peut s’acheter, se consommer et se voir, les informations de partout chez soi, et nulle part,

puis ça a dit il y a des grands marchés, mais tout ce qu’on en sait c’est qu’ils existent, des grands marchés financiers, des pouvoirs opaques, la finance et la crise, 7 ans déjà, seven years each, le temps de l’infidélité, des trahisons dans les contrats sociaux.

La crise et la guerre qui n’est plus froide, un climat d’inquiétudes, de dérèglement, la frustration et la perte de combativité dans une situation qui renvoie à l’isolement, à l’inégalité des forces, l’écrasement.

La globalisation ça dit le transnational, l’autre échelon des décisions, les grands ensembles au-delà de l’Etat. Qu’est ce qu’on demande à l’Etat ? Nous protéger, sécurité sociale, ou sécurité tout court ?

On avait l’habitude d’associer l’Etat, le pouvoir, les contre-pouvoirs, les rapports de forces, dans un espace géographique et symbolique, celui des frontières nationales, nos pays. Les Lumières ont rêvé un Etat de droit cosmopolitique, les prolétaires ont imaginé une internationale.

Globalisation, c’est la fin de ces repères, la reconfiguration des institutions ; le vocabulaire du rattrapage et de l’adaptation devant le maître mot de la concurrence généralisée : repli sans stratégie, des frontières pour des hommes jetables, des confinements pour les déchets, des passes droits pour les marchands et les marchandises.

La globalisation ce n’est plus un cauchemar opaque, c’est la situation d’un nous qui n’est pas universel. C’est une convivance planétaire tendue entre des populations et des peuples, beaucoup de monde ou trop de monde ?

Sauver sa mise, préserver des acquis.

Pourtant, il n’y a pas un grand dehors au loin, le marché financier est directement connecté dans notre intérieur ; la dette de la maison d’un noir américain emporté par Katrina, se paye en TVA bien de chez nous…

Globalisation, c’est la survivance, au milieu de logiques immenses qui nous dépassent alors on dit, allez go local, commence par balayer devant ta porte.

Ce qui nous arrive nous donne conscience de ce qui arrive aussi par nous.

Un nous à reinventer…
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Afin de faire de cette soirée un réel moment d’échange et de réappropriation collective des enjeux soulevés, les différents participants seront invités à prendre place au sein du dispositif proposé par le collectif kom.post : La fabrique du commun

Celui-ci consiste en la création d’un espace « horizontal » qui brise les frontières entre les différents types de parole (celle du spécialiste et de l’amateur ; du professeur et de l’étudiant, de l’artiste et du spectateur) pour les replacer, à niveau égal, « autour d’une table » composée par la variété des provenances des divers participants.

Chacun(e) est donc invité(e) à rejoindre l’une des tables disposées sur le plateau de la Grande salle aux côtés de 4 autres participants, sans distinction entre intervenants et visiteurs.

Pour « lancer la conversation », l’un des auteurs de cette soirée, membre de Tenons et Mortaises, présentera depuis sa table un premier éclairage de la question d’ensemble. Une seconde présentation suivra, et des extraits ou compléments textuels et visuels de ces deux prises de parole, seront projetées sur un écran : sorte d’archive immédiate permettant à tous de voir se dessiner les lignes de tension, les échos, les questions nouvelles.

À la suite de ces deux interventions, chaque table est invitée à se ressaisir des enjeux posés et à les mettre en débat avec ses 4 ou 5 voisins. La dimension de débat collectif n’est pas annulée car, alors que chaque table se sera lancée dans ce travail de « réappropriation – remise en question », kom.post saisira des extraits des différentes conversations, les retranscrira et les projettera sur le grand écran, actif dès le début de la soirée.

Chacun(e) des participant(e)s est ainsi à la fois dans une situation de conversation intime et de « fabrique en commun » d’une réflexion partagée. À partir de ce terrain composé par toutes et tous, d’autres interventions se succéderont, amorçant un second et dernier temps de conversations aux tables.

Les différents échanges, immédiatement archivés, seront ensuite éditorialisés par les équipes de Tenons et Mortaises et kom.post et accessibles très prochainement sur le site dédié, permettant à chacun des participants de garder trace de ce qui se sera échangé durant ces deux heures et dont chacun(e) sera devenu(e) auteur.