Chantier Laboratoire dramatique” le samedi 9 mai de 14h à 18h au 50 rue des Tournelles – 75003 Paris – Métro Bastille ou Chemin vert

Samedi 9 mai, la Maison des Initiatives Étudiantes (tanière
officielle de Radio Campus Paris) ouvre ses portes à
BROUILLAGE pour un après-midi radiophonique. 

Atelier proposé par Laurie Bellanca et Caroline Masini du Collectif kom.post.

En trois heures de temps, nous proposons dans le cadre du Festival Brouillage, de créer une petite équipe de production et de réalisation, qui de l’écriture fictionnelle, de la recherche d’archive en passant par la composition sonore sera à même de diffuser en fin d’atelier une émission à mi-chemin entre fiction, documentaire et performance en direct. Notre point de départ pour cette manufacture radiophonique condensée sera celle d’une discussion que nous lancerons à partir d’un premier corpus (archives, sons, textes) qui sera impulseur des recherches et des modules à créer collectivement pour fabriquer ensemble une émission et expérimenter ainsi une forme singulière d’écriture de la fiction radiophonique.

Voilà maintenant deux ans que le collectif kom.post mène une recherche sur l’écriture radiophonique en expérimentant différentes formes d’émissions en direct et de situations d’écoute et de participation (Cf.»Radio kom.post l’occupation des ondes», La Panacée, Montpellier et Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place – épisode 1 pour le festival Sidération au CNES-Paris). Cette recherche sur le média radiophonique comme laboratoire dramatique est sous tendue par une expérimentation autour de l’écriture du document et des problématiques dramaturgiques et formelles que soulèvent la fabrication d’une émission performative à la fois participative et produisant l’émission d’un «message» radiophonique dans un contexte de représentation.

La radio permettait pour Walter Benjamin de rassembler en “une communauté d’auditeurs […] un grand nombre d’individus isolés “. En ouvrant aux spectateurs la fabrication de notre fiction radiophonique pour un temps donné dans un espace scénique, nous essaierons pour notre part de mettre en avant le rapport singulier que nous pouvons entretenir avec les voix d’individus rassemblés sur et autour d’un plateau de théâtre en les invitant à se saisir de la machinerie sonore et théâtrale que nous souhaitons mettre en place. Par ailleurs, la politisation de la radio que Walter Benjamin nommait comme son salut (voir sa fonction pédagogique) nous invite ici à repenser le lieu du plateau radiophonique comme un lieu de vision et de partage, un lieu d’échanges, de débats et de critique.

Alliant le médium radiophonique au spectacle vivant, les recherches du collectif dans le cadre du projet Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place interroge aussi nos modalités de réception contemporaine de «l’ici et maintenant»; envisager le direct radiophonique comme une prolongation de l’expérience scénique et l’expérience du plateau comme le dévoilement et la (dé)composition à vue d’une écriture radiophonique.